Plus au nord, avant d'atterrir, d’énormes incendies obscurcissent le ciel jusqu’à l’horizon.
ces incendies... vus d'en bas
A Darwin, c’est le climat tropical qui nous attend. Il fait beau et chaud et on est donc passé directement de l’hiver néo zélandais à la saison sèche dans le Nord de l’Australie.
Darwin qui n’a aujourd’hui aucun intérêt architectural a été reconstruite après le passage du cyclone Tracy qui a littéralement rasé la ville en 1974.
La mer est belle et attirante mais stop!...ici on ne se baigne pas! les crocodiles cernent le rivage et les terribles méduses boite sont là! Un petit tour au musée de la ville nous confirme la présence sur le territoire de charmantes petites bébêtes toutes plus vénimeuses les une que les autres!
Si nous avons devant nous plusieurs milliers de kilomètres à parcourir, ils nous procurent dès les premières heures une sorte de fascination passive et muette.
L’immensité du décor (d'une certaine monotonie mais qui varie imperceptiblement heures après heures), la rectitude de la route qui se perd sans cesse à l’horizon, l'invariabilité de la vitesse calée à 90 km/h, le désert humain, les lumières, et l’absence d’obstacles à nos pensées nous injectent notre dose journalière d’endorphine relaxante, et jamais nous ne ressentons de lassitude, le bush est vraiment fascinant!
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Nos journées se calent sur le cycle du soleil. Les heures de route sont ponctuées de pauses café et repas (le petit dèj après une heure de route lorsque le soleil est assez haut pour nous apporter la chaleur perdue pendant la nuit)…
Si nous n'en croisons que rarement les deux premières semaines, c'est un véritable balai (1 tous les 2 minutes environ, tard dans la nuit également) qui brise le silence d'un bivouac sur la route entre le port minéralier de Port Hedland et les mines de fer à ciel ouvert situées plusieurs centaines de kilomètres plus au sud.
Cette mine de fer vue du Mont Bruce (situé à l'extrémité ouest du Karijini NP)
charge aussi des trains d'une longueur inouïe:
nous avons compté plus de 250 wagons!
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En fin d'après midi, nous nous arrêtons pour la nuit soit dans sur un simple parking "rest area" de bord de route pratique pour rouler jusqu'à la nuit tombante,
soit dans un camping gratuit d'un National Park,
ici dans le Kakadu
ici à Broome
soit en mode "sauvage" en s'écartant un peu de la route en empruntant un bout de piste. Ces soirées en plein désert, au milieu de nulle part, au coin du feu, dans un silence total sous un ciel étonnamment étoilé sont de loin nos préférés, et ceux qui certainement nous rappellerons un jour par ici!
Titouan et Montaine ne nous contrediront pas: chaque jour, ils ont hâte de s'arrêter pour ramasser du bois mort, préparer un foyer avec des pierres et allumer le feu. Et le matin, avant toute chose, ils vont le raviver pour se réchauffer et préparer leur pain grillé!
Les bivouacs sont des moments forts au crépuscule et à l'aurore. Le ciel compose alors d'un horizon à l'autre des dégradés de couleurs d'une beauté que notre pellicule ne peut raconter que très partiellement.
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En Australie, tout est grand donc, surdimensionné, à l'image aussi de ces termitières qui couvrent une bonne partie du bush...
… et qui changent tout de même d'architecture et de couleur d'une région à une autre!
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Et puis un jour nous atteignons la ville (où plutôt la bourgade) de Fitzroy Crossing et avons la chance de vivre quelques heures inoubliables d'une compétition de "rodéo". Si aujourd'hui, dans les stations (c'est le nom donné aux fermes australiennes qui peuvent atteindre sans peine la superficie d'un département français!), le bétail est rabattu avec des avions et des quads ou motos, la tradition de cow boys des générations passées semble bien vivante au coeur de l'outback.
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Si nos vans 2wd (2 roues motrices) faute de pouvoir emprunter les pistes nous font passer à notre grand regret à côté de certains grands parcs nationaux qui semblent pourtant incontournables, une boucle par le sud pour atteindre le Karijini NP (National Park) vaut vraiment le détour, ne serait ce que pour la seule petite partie que nous avons pu découvrir par le petit bout de piste carrossable. En longeant la côte à partir de Broome (à mi chemin de notre périple), le bush et le ciel deviennent plus fades donc moins captivants, par contre la mer et le littoral prennent le relai!
ici à Broome...
ici à 80 mile Beach...
ici à Cape Keraudren (avec plusieurs incendies en toile de fond) ...
ici dans le lagon du Ningaloo Reef
où nous découvrons tous les poissons de l'aquarium
au milieu de coraux multicolores...
ici à Shark Bay ...
Shell beach, à Shark bay:
ce n'est pas du sable mais des milliards de petits coquillages blancs!
ici à une cinquantaine de kilomètres au nord de Perth,
dans un flux d'ouest mouvementé
qui nous ramène doucement pour notre retour imminent à la maison
vers l'ambiance de notre climat océanique.