Les rencontres

Sur les routes ou dans les villes, chacun de nos arrêts est l'occasion au minimum de boire le thé, le plus souvent de partager un repas avec des habitants. 

Demander son chemin ou un renseignement revient à se faire de nouveaux contacts pour au moins 24 heures et à se faire inviter systématiquement!

Parfois il fallait faire un choix entre plusieurs propositions, au risque de décevoir certains hélas. 

Nous avons expérimenté les cours de fermes, les parkings gardés de centre ville, les stations service, les jardins chez l'habitant, les aires d"autoroutes", les places de village, les familles très religieuses, d'autre s'affranchissant de certaines règles, des milieux très simples, d'autre beaucoup plus aisés. Dans tous les cas, l'accueil était spontané et très généreux.

Sur plusieurs recommandations nous n'avons pas tenté de nous isoler dans la nature même si nous n'avons jamais eu de sentiment d'insécurité. Nous n'avons jamais su ce que nous devions craindre finalement mais avons docilement suivi les conseils de tous.

Première soirée chez l'habitant dans un petit village près de Maku. Si l'environnement extérieur est très poussiéreux, les intérieurs, même rustiques, sont d'une propreté et d'une finesse remarquables!

Quelle joie pour ce groupe de jeunes femmes à Tabriz de découvrir des occidentaux, et plus particulièrement les nattes blondes de Montaine! 

Les hommes d'un village des bords de la mer Caspienne, nous emmènent un peu à l'écart du village et passent des heures à répondre à toutes nos interrogations sur leur conditions de vie. 
Ce qui nous a aussi frappé, c'est que beaucoup d'entre eux malgré un niveau d'études supérieures vivent avec un modeste salaire.

Les habits de couleur sont principalement portées par les enfants. De façon général, le pays est malheureusement pauvre en couleurs!

L'excitation est au maximum dans ce groupe de jeunes filles d'un Institut de langue anglaise, car la plupart d'entre elles découvrent des étrangers pour la première fois!

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De nos très nombreuses heures d'échanges, nous avons perçu un grand besoin de communication, mais avec peu de questions sur la vie en occident finalement. 

Les iraniens nous donnent surtout leur point de vue sur leur pays, sur le régime et l'embargo: sur ce dernier point aucune rancune n'a cependant été exprimée envers les populations occidentales. Parmi les gens rencontrés, la trés grande majorité se sent victime de la politique internationale, de celle menée par les chefs religieux, entravant largement leur liberté de mouvement et d'expression. Tous parlent cependant d'une lente évolution en cours ralentie par le poids des traditions liées à la religion. 

Irrésistiblement attirées par le modèle occidental découvert principalement sur internet (malgré la censure), les jeunes femmes dans les villes portent le voile de plus en plus reculé laissant apparaître une bonne partie de la chevelure. Les lunettes de soleil, le maquillage, les pantalons serrés et les tuniques près du corps permettent de laisser s'exprimer la mode et la féminité. 
Beaucoup de femmes sont cependant en tchador noir qui ne laisse entrevoir que les yeux et dissimule complètement la silhouette.


Pas ou très peu de lieux de divertissements ou de rencontre dans les petites villes et les villages, quasi pas d'activités sportives, pas de vélo pour les femmes. Il semblerait cependant que ce soit un peu différent à Téhéran?

Beaucoup nous expliquent qu'en dehors des règles à respecter en public, une vie beaucoup plus libérée s'exprime en privé. Ceux-là même nous demandent de porter haut et fort en dehors de leur frontière le message du vrai visage de leur pays et non celui diffusé par les médias occidentaux. 

Après la campagne, nous voici accueillis avec insistance pour la nuit dans un appartement chic de Bou'in Zara sur la route d'Isfahan. 

Matinée et repas mémorables passés au soleil (ce qui a finalement été rarement le cas pendant notre séjour en Iran) dans le vieux village de Javeshghan au nord de Shiraz.


Le repas pris par terre sur la terrasse est composé de riz et de poulet grillé, accompagné d'oignons et de Nan (pain) ainsi que d'une boisson à base de yaourt salé et de menthe fraîche.

L'Ashura, fête religieuse des musulmans chiites commémorant l'assassinat de l'imam Hussain, est omniprésente dans tout le pays, mais ne rassemble finalement que les plus pratiquants. 


L'équipe d'une station de prospection pétrolifère dans le sud du pays nous accueille à bras ouverts pour la nuit et assure le remplissage de nos réservoirs d'eau avec leur gros moyens! 


A deux pas de la base, nos premiers nomades se réchauffent au coin du feu en fumant la chicha.



En hiver, les nomades Qashqhaïs du sud du pays redescendent des montagnes et s'installent durablement au bord des axes principaux.