Dubaï

Après plus de 2 jours de démarches et d’attente (on ne compte pas le nombre de bureaux de douanes, de police et autres (?!) visités au départ d’Iran et à l’arrivée à Sharjah), pour dix heures de traversée du Détroit d’Ormuz en ferry, notre cabane peut enfin cavaler librement dans les U.A.E. (Emirats Arabes Unis). 


Quel contraste après un mois passé dans un pays «verrouillé» sur tous les plans (religieux, social, économique) de découvrir un tel meltingpot ethnique, une telle activité économique, une telle frénésie de développement urbain! 

Quand on mesure la vitesse à laquelle cette ville est sortie de terre (où plutôt de sable), en une vingtaine d’années, c’est fascinant! Si les pétrodollars restent le carburant majeur de ce projet fou, il n’en reste pas moins que les émiratis ont réussi à tirer le meilleur parti des technologies internationales de pointe existantes. 

Dubai est donc aujourd’hui une ville laborieuse de tous les superlatifs: la plus haute tour du monde, le plus grand centre commercial du monde, un des ports de commerce les plus actif au monde...

«Whoever said winning isn’t everything, doesn’t know Dubaï»

 toute la philosophie du lieu affichée en grand dans la ville. 

Les émiratis ne sont désormais qu’une minorité de la population (mais possèdent 51% de toutes les entreprises crées sur le territoire), une large majorité étant représentée par la main d'oeuvre indienne et pakistanaise bon marché. Restent les expatriés et résidents du monde entier venus profiter des innombrables opportunités d'affaires, au total, plus de 80% d’étrangers. Ici, pas de visa sans travail...

Dans ce magnifique bouillon de vie, chacun à son niveau, s'y retrouve, dans un grand climat de sécurité, du chauffeur de taxi indien qui travaille 12 heures/jour, 7jours/7, 10 mois/12, à l'émirati qui ne sait plus comment dépenser sa fortune autrement qu'en se faisant construire une limousine rose bonbon de 10 mètres de long. Pour la petite anecdote, je n'ai pas été peu fier lorsque l'un d'entre eux m'a abordé en m'affirmant franchement:" je veux ton camion, j'en ai besoin, combien me le vends tu tout de suite?" !!!

Burj Khalifa, culminant à 828m, vue de notre bivouac "sauvage" en bord de mer, à "Open Beach", où nous avons passé une quinzaine de jours en tout. 

En bon businessmen dubaïotes, c'est le temps qu'il nous aura fallu (à mon ami Richard Ludon et moi), de rendez vous en rendez vous dans les agences maritimes, pour trouver la meilleure solution pour expédier nos camions vers l'Asie du Sud Est. L'option finalement choisie consiste à stocker nos camions sur le port de Jebel Ali dès le 9 Décembre avant leur embarquement sur un bateau (RO-RO) le 23 pour une arrivée prévue le 13 janvier 2014 à Singapour. 

En 1990, il n'y avait que quelques petites tours. Aujourd'hui, la ville s'étend ainsi sur des kilomètres et se traverse sur des autoroutes 6x6 voies toujours chargées

Si les Emirats imposent leur suprématie, l'architecture y est toujours harmonieuse  et de bon goût


Le spectacle nocturne des fontaines "son et lumières" au pied de la grande tour est bluffant

Image de synthèse d'un film de science fiction ou réalité?!

"Mall Dubaï": l'univers du luxe poussé à son paroxysme, 
exposé dans le plus grand centre commercial au monde



En arrière plan, la plus grande surface vitrée d'aquarium du monde. 
Bluffant aussi! 

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Mais Dubaï, temple du luxe et de la surconsommation, c’est aussi des quartiers plus authentiques, des souks, des bazars, de vieux bateaux en bois de transport de marchandises chargés à dos d’homme, un désert mais les 4*4 rutilants encombrant des routes à 6x6 voies ont remplacé les dromadaires!


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Les rencontres ont été ici aussi nombreuses et riches, merci notamment à Sadi et Nabila de nous avoir si souvent accueilli dans leur résidence et autour de la piscine pour les enfants.  Merci à Yves et Florence Aubourg pour une belle soirée passée chez eux...

Soirée barbecue mémorable dans le désert, non loin de la frontière omanaise pour fêter l'anniversaire de Nabila, autour du feu et des chichas (pipes à eau). L'occasion pour ces jeunes, principalement pakistanais, de jouer "comme des gosses" avec leurs gros 4x4 dans les dunes, non sans quelques gros soucis d'ensablement!. 

Bivouac dans le désert… comme un petit souvenir de Tunisie pour les enfants!

ouf… Enfin des vagues le dernier jour de notre séjour… 
au pied de la fameuse Burj Al Arab !!!



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Notre seul regret pendant ces 2 semaines aura été de ne pas avoir eu le temps de partir visiter Oman, alors que ce pays, si près de Dubaï, semble particulièrement beau et accueillant. 
Il faut dire que nos démarches ont été mises en veille pendant plusieurs jours lors d'un WE prolongé par le "National Day" (fêtant les 42 ans de l'unification des 7 Emirats), ainsi que par une journée offerte aux dubaïotes suite à l'annonce de la victoire de leur ville pour l'Exposition Universelle de 2020. La crise ici n'est pas pour demain!